Jour J
jeudi 20septembre : ça y est on y est, je ne peux plus reculer. Je pars à jeun pour la clinique et ne réalise pas encore. A l'arrivée on fait les papiers d'entrée, puis à 10h30, on me mène à ma chambre. C'est là que la tension monte. Puis papa s'en va, on me dit de me dépêcher de me laver à la bétadine car le chirurgien m'attend déjà au bloc. Je me speede car la brancardière est déjà arrivée dans ma chambre. Et là, c'est l'effondrement, les nerfs sont à leur maximum, je craque et fonds en larmes tellement j'ai peur. En plus, l'ascenseur pour monter au bloc est en panne, l'attente est insoutenable. Il remarche et quand on sort, on traverse d'interminables couloirs. Avant d'entrer au bloc, je n'ai plus peur, je suis complètement paniquée, c'est pire. J'entends des gens qui crient, en fait c'est la sale de réveil. Je suis accueillie par 2 infirmiers, puis le chirurgien et l'anesthésiste. Le bloc est un petite pièce ultra moderne. Tous essayent de me rassurer mais ça ne marche pas. Ils m'expliquent à quoi correspondent toutes les machines. Puis l'anesthésiste m'aide à me détendre et me mets une intraveineuse, puis il injecte "le produit". Là, de suite je ressens dans ma poitrine quelque chose d'étrange, je tiens la main de l'infirmier, affolée puis 30 secondes plus tard, même pas, plus rien.
En salle de réveil, je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Je déteste la sensation que j'ai, comme si j'étais paralysée. J'aperçois des gens à côté de moi. Puis je me retrouve dans ma chambre, je ne me souviens de rien. Valérie, ma copine, et papa sont là, ils resteront jusqu'au soir. Je ne dormirai pas la nuit car respirer par la bouche et dormir sur le dos est insupportable.
